ÉTAPE 8 BIS: TREK VALE DO PATI

Mercredi 27  au vendredi 29 septembre 2017

Oui on est revenu…
Et c’était trois jours fabuleux, qui vont certainement restés gravés dans nos cœurs et dans nos yeux.

Une rencontre d’abord, Waldemar, qui s’est révélé au delà de nos espérances.

Il nous a mis en confiance, nous a choyés, nous a appris beaucoup..

Et puis..

Le premier jour commence par une heure de voiture qui nous amène à Guiné, « l’entrée du voyage ».

C’est Luciano, notre chauffeur qui nous conduit et qui reviendra nous chercher au retour à Bombas.

Une belle montée pour démarrer et atteindre le plateau que nous traverserons jusqu’à la Vale Do Pati.

En route nous découvrons une flore incroyable, puis une rivière au bord de laquelle nous savourerons le premier pique nique confectionné par notre guide :

Salade variée (carottes râpées, poivrons, tomates, olives, thon..) avec dinde fumée, fromage pour finir sur un café réalisé sur le pouce avec du chocolat brésilien pour se donner des forces.

Ces 3 repas du midi, chacun au bord de l’eau, seront des purs moments de bonheur.

Repos, baignades vivifiantes (glacées) dans les eaux rouges des rios.. ça soulage les jambes et les pieds et ça permet de repartir presque regonflés à bloc !

Le seul point noir ces sont des espèces de petits taons qui eux aussi adorent ce genre d’endroit !!

La traversée du plateau nous conduit jusqu’à un point de vue fabuleux sur la vallée, on aperçoit le « campement » où nous dormirons pendant 2 nuits.

Pour le rejoindre il faut descendre la Rampa, et ça c’est compliqué !!

1h30 à pic, dans la rocaille, après 6H de marche, les jambes sont moins assurées, les muscles commencent à trembler, on perd de la lucidité et pourtant il faut garder un maximum de concentration pour ne pas faire de faux pas.

Mais là encore notre guide prend soin de nous expliquer comment descendre, sur quelle pierre s’appuyer, se servir de nos bras, positionner nos pieds..

Nous arrivons vers 18h à Igrejia, notre campement.

Il y a plusieurs bâtiments, dont un central qui fait auberge pour les randonneurs, des dortoirs, un mercanderio, un espace dédié aux groupes de voyageurs et une église bien sûr !

Les guides dorment dans une même salle, disposent d’une cuisine communautaire où chacun prépare le repas pour son groupe et où on s’attable avec plaisir !

C’est la battle, « le diner presque parfait » et Waldemar gagne par KO..

Il fait pâlir d’envie les autres voyageurs.. Pas vraiment de battle en fait!

Endroit très « roots », un peu trop pour moi au départ..

Un peu de mal avec les douches, les lits superposés du dortoir, les couvertures propres (??)

Je me rends compte que j’aime bien mon confort quand même !

Mais je m’y suis vite habituée et j’y suis rentrée le deuxième soir avec plaisir.

Un big merci à Sandra de nous avoir convaincus d’investir dans nos supers draps de soie!

Génial dans le bus pour nous protéger de la clim et génial dans ce genre d’endroit pour se sentir confortables dans un lit pas forcément des plus accueillants au départ…

On est au milieu des montagnes, c’est magnifique…

On vit avec les poules, les mules et des lucioles par centaines dans les champs, la forêt…

On y rencontre un autre groupe de randonneurs, des français !

4 jeunes de la grande école de commerce de Nantes qui viennent finir leurs études sur un échange de 3 mois avec une école de Rio et qui en profitent pour découvrir le Brésil..

Waldemar se défonce en cuisine pour nous préparer des bons petits plats et on se régale !

Le deuxième jour après moult tergiversations je décide de faire la rando avec les garçons (16 kms…) et nous partons à l’assaut de la Cachoeira.

On traverse la magnifique vallée do Pati par le chemin des mules, puis par le plateau où nous alternons rocaille et gadoue.

La dernière partie de la matinée est rude mais on est récompensé par l’arrivée en haut de la cascade.. Paysage vertigineux !

On rentre à la tombée de la nuit, exténués, courbaturés mais après une douche bien glacée ça va mieux !

Bon, il faut quand même dire que Tom marche loin devant avec Waldemar et que sans moi ils mettraient 2 fois moins de temps je pense ! Du coup les journées sont longues !!

Il nous faut donc nous organiser pour notre troisième journée, celle du retour, 23 kms nous attendent !

Réveil 5h, départ 6h30…

Au programme pour commencer REMONTÉE de la RAMPA ! Etonnamment bien plus simple que la descente, mais début de journée bien sportif, sous un temps breton, avec brume et crachin…

Arrivés sur le haut plateau c’est le bonheur..

On marche quelque temps à plat, sur un sol presque caoutchouteux.. Sensation de n’avoir à fournir aucun effort! Que du plaisir..

La journée sera extraordinaire, le soleil va peu à peu se lever..

Et là, c’est une déferlante de couleurs offerte par une flore éblouissante…

Les verts, les roses, les jaunes, les rouges des plantes..

Mais aussi les différents tons des roches, la boue, l’argile..

Sans oublier les chenilles qui deviendront papillons…

  

Comme la veille, la dernière partie de la matinée est DURE!

Après avoir marché 4h30, on attaque une descente que je n’avais pas vu venir…

Déjà très fatiguée et les jambes flageolantes, je ne m’étais pas préparée à cette pente si raide dans la rocaille. Chaque « marche » de rocher me lamine les genoux, je ne sais plus où prendre appui, tout me coûte, et là c’est le mental qui lâche.

Ce passage à vide se soldera par quelques larmes d’épuisement et de stress !!

La descente se nomme « Cabrabunga » (le « casse-cul ») , c’est pas pour rien !

Mais encore une fois, la rivière et ses eaux rouges bien que glacées (ou parce que glacées!) sera salvatrice !

Et là, plus d’hésitation, c’est une vraie baignade que je m’offre !!

La dernière partie de notre trek est juste époustouflante…

Nous marchons sur le plateau bercés par une lumière magique avec en ligne d’horizon la Vallée du Capao, entourés de montagnes majestueuses.

Du pur bonheur, qui se termine par la descente (TRÈS LONGUE mais « douce ») vers la BOMBA, jolie rivière qu’on devra traverser à trois endroits différents avant la ligne d’arrivée !

Alors comment dire.. Fourbus, les jambes raides, la fin un peu en pilote automatique.. mais HEUREUX de cette aventure, de ces magnifiques images que nous garderons en tête, de cette belle rencontre avec Waldemar.

D’ailleurs, nous répondons oui avec un grand plaisir à son invitation de nous accueillir chez lui à Lençois une journée et une nuit avant de quitter la Chapada.

Un grand merci à lui pour ce fabuleux moment.

Un grand merci à mon Tom sans qui nous n’aurions certainement pas tenté l’aventure et à l’attention dont il a fait preuve tout au long de la marche.

Un grand merci à mon chéri qui a marché à mes côtes et à mon rythme pendant 3 jours sans cesser de m’encourager.

Et enfin, une spéciale dédicace à deux compagnons de voyage inattendus mais salvateurs : « Sauveur » et « Bienvenu », les deux bâtons de marche que nous avons trouvés au départ du trek et sans qui tout aurait été bien compliqué !!