ETAPE 34: MOMPICHE

ETAPE 34: MOMPICHE

Du dimanche 28 janvier au mercredi 14 février 2018

Mompiche, Equateur…
Encore une étape qu’on n’avait pas vraiment prévue. Et un endroit qu’on serait bien incapable de situer sur une carte du Monde.
Si on est arrivé jusqu’ici, c’est un peu à cause (ou grâce !) à la Bolivie. Un matin, sous la pluie de la Paz, Lolo m’a glissé: «j’ai envie de soleil, de mer, de plage…»
Ça tombait bien moi aussi..
Du coup, on décide juste d’aller visiter Arequipa au Pérou, puis cap vers le nord !
Commence alors un périple qui va durer 3 jours, 2000kms et près de 60h de bus …
Première escale furtive à Lima, qui ne nous laissera pas de souvenir impérissable.
Notre principale «mission» ici étant de récupérer un document officiel à l’ambassade de Cuba, indispensable pour rentrer sur l’île dans 15 jours.
On gâche une matinée à aller de bureaux fermés en adresses périmées, avant de finalement obtenir le sésame, mais en ayant perdu notre portefeuille en route dans un des multiples taxis empruntés…
Après notre première mésaventure en Patagonie, on est bon pour commander une nouvelle carte de crédit !
Au passage, on retrouve Thomas et Clémence, qui vont eux aussi à Mompiche. Travailler comme volontaires dans un refuge pour animaux !
Même pas le temps de prendre de photos de la capitale péruvienne, nous voilà repartis aussi sec pour Guayaquil, dans le sud de l’Equateur, qui se situe quand même à 28h de là..
Pour 20$ de plus, on choisit (JE choisis plutôt…) de voyager pour une fois en Cama, la 1ère classe des bus.Au début Lolo râle un peu de cette entorse au budget (et parce qu’on est séparé de nos deux jeunes, ayant raisonnablement choisi la seconde au dessus de nous) mais je la sens finalement soulagée d’avoir tout le confort nécessaire pour cet interminable trajet.
Le passage de frontière est rapide et sans encombres (très rare pour être signalé!), et voici Guayaquil. Une grosse ville pas désagréable, où l’on peut flâner sur le « Malecon », sorte de grande promenade qui longe le Rio.

On y rencontre des iguanes en liberté,Quelques couples de pierre…D’autres de chair (sous étroite surveillance !) Dans le Barrio «Las Penas» quelques jolies demeures coloniales,

Un petit faible surtout pour le cinéma du centre ville…Mais bon pas de quoi non plus s’éterniser, il y a une plage qui nous attend!
On dort quand même un soir sur place et dès le lendemain, nouveau bus de nuit pour Esmeraldas dans le nord du pays. Joli nom mais dont on ne saura rien pour le coup, puisque à peine posé le pied dans le terminal, on repart pour 2h!
Là, sincèrement, on frôle l’overdose…
Au moins, sur le petit car qui sillonne maintenant la campagne équatorienne jusqu’à la côte, il est bien inscrit Mompiche. On devrait normalement arriver à destination !
On a choisi ce coin pour son climat, qui nous parait idéal. 28° en moyenne, sur terre et dans l’eau.. Mais lorsqu’on découvre enfin le village, mauvaise surprise !
Ciel rempli de nuages, petite pluie fine qui détrempe le sol le recouvrant de boue, digues et murs écroulés (On aura l’explication un peu plus tard..)

Bref, pas vraiment l’image de la carte postale imaginée…
Le tout est de ne pas se fier à cette première impression.
On a réservé 5 nuits à « la Casa Banana », dans une petite cabane face à la mer.

En l’absence de Joaõ, le patron, c’est Mikaela, l’une des «habitantes» des lieux, qui nous accueille.
Elle est allemande, masseuse, et possède son petit local ici. On aura l’occasion de passer entre ses mains expertes…
Les chiens de la Casa ont déjà investi notre terrasse. Ils seront là tous les matins au petit déj pour leur bout de pain confiture…
Nos deux jeunes, qui commencent à bosser au refuge le lendemain, vont passer la nuit dans la cabane en face de la nôtre. L’occasion d’une petite séance coiffure improvisée.
Téméraire ou inconscient, Tom confie sa longue tignasse aux ciseaux de Clémence, pâtissière de son état…

Une heure plus tard, les avis sont partagés sur le résultat final. Certes je ne suis pas le mieux placé pour donner le mien…Quinqua débonnaire au regard malicieux, Joaõ est un peu le patriarche de Mompiche.
Débarqué du Brésil on ne sait trop quand ni comment, il connaît tout le monde. On imagine que peu de décisions se prennent ici sans lui. Il parle à peu près toutes les langues, dont le français qu’il maîtrise bien mais aimerait tant perfectionner.
De la France il connaît surtout… La Rochelle et l’Ile de Ré ! C’est là-bas qu’il a appris, en compagnie d’une femme…
Joaõ a aussi un fils d’une vingtaine d’années, Ivan, très sympa et que l’on aura surtout vu partir et revenir de la plage avec sa planche de surf. C’est l’une des principales attractions ici. Chaque jour, on aperçoit des dizaines de silhouettes sur l’eau attendant LA vague, avec une infinie patience.

Le refuge pour animaux est tout au bout de la plage.
Fabiola, petit bout de femme à la voix frêle mais au fort caractère, s’occupe de ses chiens, chats et chevaux comme de ses propres enfants (qu’elle n’a sans doute pas…)

On vous présente Saucisse…


Les jeunes auront pour mission de prendre soin d’eux, mais pas seulement.
Il leur faut aussi aménager leur propre cabane, tout juste construite, et qui manque de tout….En plus elle est située tout au bout de la plage et son accès dépend de la marée !
Tour à tour, Thomas va s’improviser plombier (réparateur de douches), électricien (poseur de fils dans la jungle), mais aussi planteur de clôtures et coupeur de noix de coco !

D’où le hamac bienvenu à la fin de la journée…

Pendant plusieurs jours, la pluie ne cesse pas.. Quand les grandes marées s’en mêlent, des vagues impressionnantes viennent percuter la digue juste en face de nous.

Elles font le bonheur des enfants, 

Et de toutes les générations venues assister au spectacle…

Moins celle du portail de la Casa Banana, qui cède sous leurs assauts. J’aiderai Joao à le réparer plus tard.
Je profite de la marée basse pour aller me baigner sous l’orage.
Sensation unique…

Je regrette juste la douche chaude juste après… car il n’y a pas d’eau chaude à la Casa !

Lolo, elle, a chopé la crève…
Les tisanes classiques ne faisant guère effet, Joaõ sort un matin sa botte secrète, ou plutôt sa recette miracle : L’infusion d’une grande feuille de plante inconnue (La Tres Puntas), à boire froid, « mais je vous préviens c’est dégueulasse ! »
La preuve en images…

Attention, deuxième tentative…

Pour que Lolo se précipite comme ça sur une bouteille de coca, il faut VRAIMENT que ce soit dégueulasse ! Mais efficace!!
Avec ce temps maussade, on se dit que c’est l’occasion d’aller faire un plein de courses dans la ville voisine d’Atacames, à 2h de là. Il y a bien quelques magasins à Mompiche mais sans trop de choix, et chers.
Evidemment, quand on monte dans le bus le lendemain vers 8h, il fait grand bleu! Tant pis, on est parti…
Sur la route, on découvre sous une nouvelle lumière la verdoyante campagne équatorienne.

Une statue un peu kitsch…Et un vague sosie de Michel Sardou, candidat aux élections locales.A propos d’élection, Lolo n’a pas pu encore acheter d’alcool cette fois-ci. Devinez pourquoi !!:-)
Au retour, on prend un bus qui nous dépose à un carrefour à 8kms de Mompiche.
« Ça se fait souvent, nous a dit Joao, à ce carrefour vous trouverez des taxis pour vous ramener, mais surtout vous ne payez pas plus de 2$ ! ».
Un autre touriste canadien croisé dans la matinée nous a confirmé le tarif.
On trouve effectivement un taxi :
– « Combien pour Mompiche ?
– 3$
– Non 2$ ! »
Il ne cède pas et nous non plus. Pour le principe surtout…
Pourtant, on comprend vite qu’à ce petit jeu de poker menteur, il est en position de force. On ne se voit pas faire 8kms à pied sous le cagnard chargés comme des mulets.
Et il le sait, retournant tranquillement attendre sur son siège que l’on craque, ou l’arrivée de pigeons plus conciliants.
A l’ombre sous un abribus, on attend fébrilement le passage d’un quelconque véhicule qui pourrait nous prendre en stop. Mais après plusieurs minutes, toujours rien… On s’apprête piteusement à rendre les armes et accepter le deal, lorsqu’une voiture surgit venant de Mompiche. Elle s’arrête à notre hauteur, je vois que c’est un taxi qui dépose d’autres voyageurs et me précipite alors vers le chauffeur :
– « Combien pour Mompiche ?
– 2$
– Vous y retournez ?
– Oui mais… Il y a un collègue qui est déjà là, pourquoi vous ne partez pas avec lui ?
– Il demande 3 ! »
Le gars fronce les sourcils et s’en va discuter avec le collègue en question.
Quelques secondes plus tard, on l’entend juste le traiter de « Bandito » en se marrant !
Qu’importe, il nous ramène… pour 2$ donc. Nos bras et nos jambes sont saufs, et notre honneur aussi. En parlant d’honneur, je me retiens pendant le demi-tour, d’adresser au bandito en question un geste.. qui ne m’honorerait pas! Je me contente d’un petit sourire narquois, dont il se fout sans doute éperdument…
Don Ramon n’est pas seulement le moustachu jovial qui nettoie notre chambre à la Casa Banana, il est aussi guide dans la jungle voisine. Dans SA jungle, plutôt, tant elle semble lui appartenir. Tant surtout il la connaît comme sa poche.
En compagnie de Piotr et de Zuzanna, nos voisins polonais à la Casa, il nous y emmène un matin à l’aube, ayant prié la veille pour qu’il ne pleuve pas.
Sa prière est exaucée ! Les orages de la nuit semblent loin.
Alors, doucement, on s’enfonce dans cette immense marée verte…

On ne croirait pas mais il y a tellement de choses à voir dans cette forêt. Il suffit pour cela d’avoir les yeux de Ramon. De le suivre, et de l’écouter. Il a vécu 17 ans dans son « Campo » avec sa mère et ses 6 frères et sœurs, et rêve d’y retourner. « Là-bas, dit-il, on était pauvre mais on ne manquait de rien. La forêt offre tout »

Il connaît chaque plante, chaque fruit, chaque arbre. Tous ont un « don » particulier. Celle ci soigne les maux de gorge, cette autre les brulures d’estomac…

Et c’est vrai que si on possède son coup de machette, tout devient comestible !

Cette jolie coque jaune, c’est le fruit du cacaotier. On goûte ses graines, recouverts d’une substance blanche acidulée plutôt agréable mais à l’intérieur très amer.
  Plus loin, une mini-plantation d’ananas, dans leur écrin superbe…Mais LA reine de la forêt, c’est la noix de Coco. Elle sert à tout. On boit son eau, on mange sa chair, et on peut même utiliser son huile pour divers usages. Il faut simplement avoir le coup de main pour l’ouvrir (Thomas est maintenant spécialiste !)

– Regardez-là, sur la feuille !
–  Oui… Il n’y a rien…
– Regardez mieux..
Et là, en zoomant avec mon appareil photo, un minuscule insecte, aux ailes bleues magnifiques, dont je n’aurais pas une seconde soupçonné l’existence !
Il y a aussi ce papillon, camouflé contre un arbre, qui semble nous scruter de son œil géant..

Ou encore cette charmante colonies de bestioles non identifiées…Après une descente légèrement périlleuse sur un chemin de boue, on parvient jusqu’à une rivière, que l’on remonte tranquillement… Là on est vraiment au cœur de la jungle !

Zuzanna a droit à un masque « spécial terre de jungle »…
Soudain, Ramon nous emmène un peu à l’écart, près d’une roche où s’écoule un mince filet d’eau. Pour lui c’est un endroit « spécial », où il aime venir se recueillir…
Alors, solennellement, il demande la permission de nous bénir, ici, à cette source, ainsi que tous nos proches.
Un peu envoutés par cette atmosphère si particulière, et par son désarmant sourire, on accepte volontiers ce baptême improvisé au cœur de la jungle.
Les phrases qu’il murmure nous échappent pour la plupart, mais on y reconnaît les mots « Paix » « Famille » « Amour », et on comprend que cette prière-là est universelle.
J’avoue que voir Lolo se faire baptiser, même de façon symbolique, me fait un petit choc !

Playa Negra est une magnifique crique de sable noire à la sortie du village.

Prisée des surfeurs, elle est aussi le symbole de la résistance de Mompiche face aux grosses compagnies minières qui lorgnent sur son sol, riche en minerais, et veulent donc la détruire.

Joaõ nous raconte les luttes épiques des villageois contre les bulldozers, les parties de foot improvisées sur le sable pour empêcher les extractions, et les dernières décisions du ministère de l’environnement qui ont finalement « sauvé la plage ».
Et il est optimiste: « Le combat n’est pas tout à fait terminé avec les recours en justice. Ces gens-là ont beaucoup de pouvoir et d’argent. Mais c’est en bonne voie… »
En tout cas ce sable noir est vraiment fascinant…Quelques kilomètres plus loin, la plage de Portete est considérée comme l’une des plus belles d’Equateur. C’est vrai qu’elle en jette avec son immense rangée de cocotiers.
Mais ce matin-là, les nuages et une légère bruine la rendent vraiment triste pour le coup.
On gardera un petit faible pour Playa Negra.

En plus d’être excellente pâtissière, Clémence est une cavalière accomplie (Thomas pense juste qu’elle doit arrêter la coiffure)
Un matin, elle nous organise une petite balade sur la plage.
Je dois l’avouer un peu honteusement : originaire de Pompadour, cité des courses et des concours hippiques, je ne suis JAMAIS monté sur un cheval. Il aura fallu que je me retrouve sur une plage d’Equateur…
Me voilà donc sur le dos d’Andaluz, Lolo, qui est aussi quasi novice sur celui de Coraza.
Pour cette première, le décor est idéal.. Mais Andaluz un peu indiscipliné. Ou plutôt TROP discipliné ! Dès que Clémence, qui mène la troupe, revient en arrière pour voir si tout va bien, mon cheval décide lui aussi de faire demi-tour et de revenir sur ses pas.
J’ai le plus grand mal à le remettre dans le bon sens, faisant parfois plusieurs cercles de suite sur place. Bref je me sens un peu comme Jean Rochefort avec « Belle de jour » dans « Un éléphant ça trompe énormément »
Là par exemple je ne suis pas dans le bon sens…
Pourtant après une heure, notre niveau semble suffisant pour tenter un petit trop. A ce moment-là je comprends, et tout mon corps avec, que cette discipline n’est pas faite pour moi.
Impossible de me coordonner et d’être « en rythme »
Clémence nous entraine à sa suite dans les vagues… Les chevaux semblaient attendre ce moment depuis des heures. Et là je reconnais que la sensation est assez géniale.

Je ne suis pas sûr de remonter un jour mais je suis ravi de l’avoir fait dans ces conditions-là !

Au retour, Fabiola s’énerve un peu inexplicablement contre Clémence, lui reprochant d’avoir «maltraité» les chevaux, de les avoir fait galoper en tirant trop sur les mors.
On tente de la défendre mais manifestement Fabiola l’a dans le nez. La barrière de la langue rend les choses compliquées. Thomas fera le lien et tout rentrera dans l’ordre le lendemain.
Ils hésitaient à rester 3 semaines mais ils décident d’arrêter au bout de 2.
Il faut dire qu’ils ont bossé dans des conditions vraiment difficiles, la plupart du temps sous la pluie, et ont largement assuré!
Avec Lolo, on s’est même dit que ce système de volontariat était parfois « limite ». Que c’était tout à leur honneur de travailler ainsi pour rien, mais qu’il ne fallait pas que ça tourne à l’exploitation !
En tout cas, c’était une super première expérience. Tous les jobs qu’ils vont trouver maintenant vont leur paraître faciles !

Sous la pluie, c’est vrai que Mompiche a un petit air triste et désolé.
Par endroits, la plage est jonchée de débris… Comme ceux aperçus dans le village à notre arrivée.
Ils sont la conséquence d’un terrible tremblement de terre qui a frappé la région il y a deux ans. Et des tsunamis qui en ont résulté. Beaucoup de constructions ont souffert, et les remettre sur pied semble prendre plus de temps que prévu.

Mais malgré ça, malgré les ruines et la météo peu clémente, on s’est tout de suite senti bien ici…
Quand quelques rayons de soleil pointent et que la boue redevient terre sèche, déambuler dans les ruelles est un vrai plaisir.


Séances de shampoing en plein air…

Le resto « la Caleta » qui nous a régalés plusieurs fois de ses pâtes…

A l’est du village, sur les hauteurs, un petit cimetière sauvage où des chevaux paissent tranquillement et d’où on peut admirer la côte..

On observe encore de nouvelles espèces d’oiseaux. Tels ces vautours assez moches…Une sorte de héron…
Des fous aux pieds bleus, typiques de la région, qui viennent chercher leur pitance auprès des pêcheurs.

Remarquez que les vautours sont toujours les premiers…
Les pélicans sont les plus spectaculaires…
Eux aussi attendent la vague…

Ou volent majestueusement en escadrille…
Dans les endroits les plus insolites, cet écusson que les amateurs de foot reconnaitront. Ou pas !
Non il ne s’agit pas du Barça catalan, mais du Barça de Guayaquil, le plus grand club équatorien. Fans, les fondateurs ont repris au siècle dernier le nom et les emblèmes de leur prestigieux modèle…
On s’arrête régulièrement au petit stand voisin de la Casa. Jus d’ananas le matin, Caïpi et piña colada le soir.La terrasse de notre cabane est vraiment agréable. Parties de barbu, siestes…

Même si on préfère le prendre en face, sur la petite digue qui rend l’âme.
Pour voir s’ébrouer les chiens…

Mais surtout pour les couchers de soleil…

Avec des teintes différentes chaque soir…

Autre petit bonheur du séjour, les massages de «Mika ». On s’en offrira tous un… et moi deux ! 3 fois moins chers que dans n’importe quel institut parisien, et surtout mille fois plus efficaces !
Avec en fond le bruit des vagues…
A la fin de ma deuxième séance, elle me demande si je peux me mettre debout et si elle peut extraire les «mauvaises énergies» que j’ai en moi. « Mais il faut que j’ai ta permission. Je vais faire des mouvements autour de toi, sans te toucher, et tu vas sentir ton corps partir en avant, en arrière, sur le côté. Ne résiste pas, laisse toi aller… ». Toujours sceptique avec ce genre truc, je lui fais confiance tant son massage était une bénédiction. Elle approche donc ses mains, lentement, très concentrée, et je commence effectivement à basculer dans tous les sens!!
Devant ma tête incrédule, elle m’explique que nous sommes tous entourés d’ondes, invisibles mais bien réelles, et qu’il suffit de savoir les capter. « ça t’est déjà arrivé de prendre le courant en serrant la main d’une personne. Eh bien c’est le même phénomène.. »
Mika sait capter les ondes, et nul doute que celles-ci sont archi positives…
Ce week-end, à Mompiche comme un peu partout en Amérique du sud, c’est Carnaval. On a reçu des 749 des photos superbes de celui d’Oruro en Bolivie, avec gigantesques défilés de danseuses en paillettes. Mais on a compris qu’ici ce ne serait pas la même ambiance.
A cette période-là en Equateur, les jeunes quittent les grandes métropoles de Quito et Guayaquil pour venir s’encanailler sur la côte.
Au programme, danse, rhum, musique et parties de foot sur la plage.

On avait prévu de partir le lundi 12 pour Quito, mais Joao et les autres « leaders » du village ont organisé ce soir-là une petite fête que l’on s’en voudrait de rater.
Alors on reste, un jour de plus, et ce n’est pas pour nous déplaire.
L’après-midi, j’aide Joao à transporter des noix de coco. Thomas, lui, en ouvre des centaines tandis que Clémence vend des empanadas sur la plage.
Le soir plusieurs groupes folkloriques et chanteurs se succèdent sur la place principale.

L’ambiance est très bon enfant, la foule composée de touristes principalement, auxquels se joint timidement la population locale.
Joao mène le bal et nous fait admirer son superbe déhanché.
Don Ramon invite Lolo à danser,Tom et Clémence refont le monde dans un bar voisin…
La soirée est un succès, les ventes de bière et d’eau de coco assurent une jolie recette pour la sauvegarde de Playa Negra.

Et nous, on se dit qu’on n’a pas vraiment envie de partir…
De quitter cet endroit qui nous avait fait une terrible première impression..
On pensait ne pas y faire long feu, on y sera resté finalement 15 jours. Avec des rencontres qui nous auront marqués.
Même Misty, le chien de garde de Clémence et Thomas, ne se résout pas à leur départ..Maintenant direction Quito, ou nous resterons une nuit avant de prendre un vol pour la Havane. Les jeunes, eux, poursuivront leur route vers la Colombie.
Dernier verre sur la digue… Derniers surfeurs sur la plage… Dernier coucher de soleil.

Mompiche, Equateur…
Désormais c’est sûr, on saurait te placer sur la carte du Monde.

11 Replies to “ETAPE 34: MOMPICHE”

  1. Alors on a entendu parler de Mompiche pendant 15 jours….mais la voir, c’est encore mieux !
    Des grosses biz à vous

  2. « on » est content de vous retrouver !
    toujours de jolies photos. que d’activités… votre aventure équestre n’a pas eu l’air terrible, ne dites pas que vous êtes de Pompadour ….
    bravo aux deux jeunes pour leur courage. et bravo Lolo pour ton courage pour avaler cette surprenante tisane.
    bisous à tous
    MPSV, tatie R

  3. Je regrette ne pas avoir vu de photo de toi sur le cheval, en tous cas tu m’as bien fait rire 🙂
    Je vous embrasse fort

    1. Pareil ! Je veux voir la Dune sur un bourrin, surtout en train de faire des ronds. Je ne veux pas mourir avant ! 😂😂😂

  4. Ca valait le coup d’attendre! Une nouvelle fois vos aventures sont un vrai régal! J’ai tellement ri avec l’histoire d’Etienne sur le cheval: « là par exemple, je ne suis pas dans le bon sens », j’adore!
    Bon vol vers Cuba.

  5. Coucou,
    Comme d’hab, très bel article et belles photos de Mompiche. Ça donne envie !
    749bises

  6. Commentaire et photos à mourir de rire !
    De quoi vous faire pardonner cette longue attente…(sic!)
    Bravo et bises à tous

  7. Bon, chui resté sur la bouille du chien… les plages de surfeurs… les couchers de soleil…
    Et puis, le manque, la suite !!! Donde està Castro ? Fidel ? Los colres de Cuba ? Sus coches tradicionales ? Sus playas ? El amarillo sobre el azul ?
    Nous vous attendons avec impatience, les routards !!!
    Ici, -2 ! Ça pèle !!! 😜
    😘😘😘

  8. HOOOO LAAAA Belle de jour!!!
    en même temps, Jean Rochefort il s’appelle Étienne dans le film!!
    j’ai évidemment pleuré de rire !!! Que t’es con!!!! :))))))
    j’aurais bien partagé ce moment avec vous!
    Ici tout va bien, lili est rentrée d’Angleterre (Voyage de classe)
    demain soir, dédicace à ma lolo! VÉRO EN CONCERT!!
    Lolo: tu vas avoir de gooood vaïbréchieunes from Bowwdooo!!
    on vous embrasse très fooooooow (4 en anglais!!!!!!)
    ouais moi aussi chui con!!!

  9. Moi perso je pleure encore de rire sur le sosie de Michel Sardou candidat aux élections !!!!!!! Vous me manquez les amis !!!!