ÉTAPE 2: JERICOACOARA

ÉTAPE 2: JERICOACOARA


Mercredi 6 septembre 2017 (Jour 3)

Départ en bus sous une pluie battante !! Pourtant l’excellent guide du Routard nous affirme 0 jour de pluie en septembre sur Fortaleza.

Le voyage se passe bien, plutôt cool.. 5h de bus pour 300 kms.

Du bus, on saute dans un 4/4, le tout, toujours sans rien comprendre à la langue, donc à toutes les infos pratico pratiques délivrées par les organisateurs du transfert tout au long du voyage.

Après 30 mn de tape cul sur une route complètement cabossée, voire défoncée, là tout d’un coup plus besoin de comprendre, juste ouvrir les yeux et s’incliner devant autant de majesté !!

La route devient de sable, notre 4/4 nous joue les montagnes russes au travers de dunes plus belles, plus immaculées, plus parfaitement dessinées les unes que les autres.. C’est juste magique.

Puis c’est l’arrivée dans ce village du bout de la terre, au nom qui chante.. JERICOACOARA.. Tout de sable vêtu..

Un peu de paradis, malgré l’affluence de touristes, principalement brésiliens et le nombre impressionnant de bars, de restos et d’échoppes..

Néanmoins le bal des Buggy et des 4/4 à travers le village garde un côté assez envoutant.

Pousada sympa (LA TAPERA) un peu spartiate pour son prix mais on est à Jeri !!

1ère balade, 1er bain..

Le soir, étonnamment coup de mou général..

Tom ne se sent pas bien car bloqué par la barrière de la langue il souffre de son incapacité à communiquer avec les gens.

Etienne ne se remet pas du décalage horaire et moi je me sens indécise, perdue, un peu angoissée..

On reste à Jéri? On part à Atins ? Comment on organise la suite, est-ce qu’on fait bien de vivre au jour le jour, est-ce qu’on n’est pas trop vieux pour ça ? Bref des questions existentielles !!

On se met un coup de pied aux fesses, on va à la rencontre de ce village la nuit et on n’est pas déçu..

Une caïpi et ça repart !!

 

 

Malgré le côté touriste à la mode Jeri reste cool, sympa et surtout trop belle !

 

 

La mauvaise nouvelle pour ceux qui ne l’ont pas encore découverte c’est qu’ils ont eu la bonne idée de construire un aéroport.. Peut-être la fin de ce coin de paradis encore un peu bohème et hippie..

 


Jeudi 7 septembre (Jour 4)

Ce matin, un miracle a eu lieu : Tom s’est levé à 6h. Je veux dire volontairement.
Une grande première… Du coup, dès 7h30, tant que le soleil nous épargne un peu, on part tous les 3 en ballade, vers le nord du village. Après une courte ascension, on tombe en contre-bas sur la plage de Manhala, magnifique et quasiment déserte.

L’eau à cette heure est à température idéale, le bain un vrai bonheur.

       Après quelques hésitations, on décide de rester à Jéri 2 jours de plus et de partir à Atins dimanche.

La veille l’agence de voyage du coin nous a dit qu’un allemand était intéressé pour faire le 4ème dans notre voiture. On le rencontre en fin d’après-midi à l’agence. En fait il est suisse, s’appelle Ingo, doit avoir 25 ans, vit en Espagne. Et doit parler au moins 12 langues (dont parfaitement le français).

Vers 19h, on s’installe sur la terrasse du Samba Rock Café pour notre désormais traditionnelle Caïpi du soir. On se partage un immense verre de 750ml. Pour nous tenir compagnie, Un chanteur à la voix suave, un violoniste, deux « jongleurs de feu »…

Le Fast food d’à côté s’apprête à retransmettre un match, déjà quelques supporters de Flamengo s’installent. Et râlent contre les musiciens..

Finale de la Coupe du Brésil : Flamengo –Cruzeiro. Je tiens une mi-temps, puis au lit vers 22h30. Le vent et le soleil nous ont fracassé tous les 3.

Sinon, parmi les autres miracles, Lolo na pas bu de vin depuis 2 jours. Et, comme nous, s’est convertie pour l’heure à la bière locale, la Skol !


Vendredi 8 septembre (Jour 5)

Malgré un gros mal de gorge (merci la clim), je décide de suivre les garçons pour une bonne balade matinale, sur les pas des découvertes faites par Tom la veille.

Et là, un enchantement permanent.

On longe d’abord les falaises pour ensuite attaquer une magnifique descente dans le sable jusqu’à ma mer et ses rouleaux.. c’est BEAU !

On continue par la plage pour atteindre la Punta Fedura, petite aiguille dans un rocher devant la mer.. Joli mais pas non plus exceptionnel.. Les paysages aux alentours sont bien plus grandioses.. Néanmoins c’est une des attractions touristiques de Jeri donc dès 9h du matin, les touristes commencent à arriver en masse pour faire la queue et une photo..

Bref, on part en courant et on regagne le « centre «  de Jeri en passant par la plage. On va ainsi de crique en crique, de baignade en baignade, on escalade les rochers.

             

La Fedura de Thomas, moins touristique, mais tout aussi photogénique

L’eau est belle et chaude, on se baigne entourés des falaises et des dunes..

Puis c’est le changement de Pousada, là on monte de niveau.. Super cool, les photos parlent d’elles-mêmes.

     

La jolie découverte de midi c’est une petite cantine à côté de la pousada où nous mangeons une cuisine familiale et goûtue pour 45 Réais à 3

Après un temps calme comme pour les enfants, avec Etienne nous décidons de repartir à la conquête de Jeri en suivant un autre des points forts touristiques : le coucher de soleil depuis la Duna del Sol qui surplombe le village.

Encore un peu d’efforts pour grimper la dune mais là on est bien récompensés !!

D’un côté vue sur les dunes tout autour, plus belles, plus immaculées les unes que les autres, parsemées de petites oasis de verdure et de l’autre l’océan dans lequel vient se noyer le soleil.

C’est juste somptueux !

  

Par contre le vent souffle TRÈS TRÈS fort et nous sommes rapidement noyés sous le sable.. nous mais aussi l’appareil d’Anna !! Il nous lâche au moment des dernières photos du coucher de soleil, les plus belles.. et surtout c’est l’appareil de notre amie, les boules !! On va tenter les réparations.

A côté de nous 2 nanas ont fait « l’ascension » avec 2 verres à pied et une bouteille de vin, je vous laisse deviner de quelle nationalité elles étaient !!!

Nous on a regretté de ne pas s’être fait une petite bouteille de Caïpi, ça aurait été sympa là haut. Sûr que si j’étais montée avec une de mes copines on y aurait pensé..

Moment vraiment inoubliable, c’est assez impressionnant de voir cette « transhumance » qui commence depuis le village environ 30 mn avant le coucher du soleil.. Comme une immense procession qui monte la dune, le village « se vide », puis tout le monde redescend et la fête reprend !

Pendant notre ballade, Tom a préféré rester à la Pousada, et a réussi à trouver en streaming le match Metz-PSG, avec les commentaires de Canal !

Le soir, bon petit resto El Pescador, plus « chic » que les habituels où Tom va manger des beignets de crevettes à tomber par terre et nous un tartare de thon très sympa aussi..

Coucher 23h et demain c’est parti pour l’assaut des dunes en buggy jusqu’au Lagoa de Tatajuba..


Samedi 9 septembre (Jour 6)

Si « Jéri » est sans conteste le paradis des Kitesurfers et des véliplanchistes, c’est sans doute aussi celui des joggeurs matinaux.

Je suis parti courir ce matin à l’aube sur l’immense plage qui borde le village (Et quand je dis immense…), c’était juste le bonheur.

A 7h, j’ai la dune pour moi tout seul.

Celle qui accueillait la foule hier soir pour son coucher de soleil, a moins d’amateurs le matin. Et pourtant.. Le spectacle est tout aussi grandiose. Du sable blanc à perte de vue qui tombe dans la mer… La famille Duny aurait adoré ce footing de rêve (presque aussi bien que ceux sur l’ile de Ré) conclu par une baignade à 28°.

 

A 9h, un buggy rouge conduit par Marcello (mais en fait c’est William…) vient nous prendre à notre pousada et c’est parti pour le deuxième grand moment de la journée.

Bientôt, aux abords du village, se forme une immense procession de véhicules 4X4 en tout genre, prêts à prendre la plage et les dunes d’assaut..

Là on vient de comprendre qu’on ne partait pas seuls à notre lagon, mais étrangement cette perspective finit par nous réjouir. Le spectacle de cette joyeuse caravane lancée à pleine vitesse sur le sable est un pur régal.

Le buggy bifurque vers les dunes, puis s’arrête soudain au milieu d’une étrange végétation inconnue jusqu’alors : des arbres (on apprendra plus tard que ce sont des palétuviers), « dont les racines en forme d’échasses » s’enfoncent dans le sable.

On vient de découvrir la Mangrove. Et c’est étonnant…

   

On arrive ensuite au lieu dit « Camocim », face à un immense bras de mer : là de très grands radeaux embarquent voitures et motos en quelques secondes pour une courte traversée. Le système est parfaitement au point !

Le buggy dévale maintenant certaines dunes à 80°. Lolo crie et ça fait marrer Marcelo William.

Nouvelle halte pour une session « surf des sables » par Thomas Pierret. Là encore il s’agit de descendre une pente plutôt raide. Et j’avoue, il a la classe. Sauf son arrivée en bas dans l’eau: grotesque.

(une vidéo témoigne…)

Enfin voici notre lagon…

On se pose autour d’une table, littéralement « les pieds dans l’eau » (ou « le cul dans l’eau » quand on se met dans le hamac)

      

Lolo et Tom commandent des noix de cajou pour l’apéro, le gars revient avec des brochettes au fromage. Notre portugais s’améliore… Un bonheur… (caju /queijo)

Bref, finalement, on se régale d’un énorme poisson grillé que j’attendais depuis le matin..

 

 

4 Replies to “ÉTAPE 2: JERICOACOARA”

  1. Si je vous dis que je vous hais….vous me croyez??
    C’est beau, profitez et continuez à m’éblouir, c’est un régal.

  2. Bonjour les neo Brésiliens.
    Super blog, bravo pour le/les rédacteur(s) et le/les photographe(s)
    Ca nous fait très plaisir de vous voir marcher sur nos traces. Que c’est beau , envoûtant, un vrai petit paradis. Ca nous remue jusqu’au plus profond de nos entrailles de revoir par votre intermédiaire toutes ces magnifiques paysages et de revivre ces occupations diverses(balades, caipirinha partout…