ÉTAPE 7: SALVADOR DE BAHIA

ÉTAPE 7: SALVADOR DE BAHIA


Samedi 23 au dimanche 24 septembre 2017

Je savais que ça allait arriver et je m’y préparais mais je n’aurais pas forcément pensé que ma première déception serait ici..

Salvador de Bahia de todos os santos..

Il y a des noms comme ça qui font rêver, pour une musique, un livre, un film, un récit, une rencontre.. parfois sans qu’on sache vraiment pourquoi..

Nous sommes arrivés par une magnifique route, la Linha Verde, qui longe toute la côte entre Récife et Salvador.. Et on a attaqué la ville par sa grande banlieue.

Salvador est immense, elle fut la première capitale du pays à l’époque où la canne à sucre en fit une ville richissime.

Dès la banlieue se côtoient la richesse et l’extrême pauvreté.
Les immeubles modernes, les hôtels de luxe et les boutiques de grandes marques sont au pied des favelas, toujours en hauteur et qui surplombent la baie.

Notre Airbnb, le premier au Brésil, est dans le quartier de San Antonio, qui touche celui de Carmo, et le Pelourinho, le centre historique.
On est dans la ville haute et notre chambre est dotée d’un balcon où l’on est aux premières loges pour contempler la baie de Bahia, ou tout d’une moins une partie.

La baie est immense et c’est plutôt sur le port de commerce au premier plan que nous avons la vue.

Il faut certainement beaucoup de temps pour apprivoiser cette ville.

Notre découverte du centre historique est assez décevante.

On a très rapidement l’impression d’être à Montmartre où tout est prétexte à vendre les mêmes objets de pacotille à tous les coins de rue, où des pseudos artistes exercent leur art, où le folklore tire vite sur le déguisement, où les prix sont doublés et où on essaie de te taxer à la moindre photo que tu prends..

Bref pas vraiment agréable.

Et pourtant, quelle ville magnifique derrière tout ce folklore.

On va beaucoup mieux l’appréhender dans le quartier dans lequel nous logeons.

Encore un quartier populaire, il ne le sera plus dans peu de temps.

A Salvador, les magnifiques maisons du centre ville tombent littéralement en ruines et seuls les riches brésiliens ou étrangers les rachètent pou les rénover et en faire la plupart du temps des pousadas ou des restaurants.`

Les rénovations sont très bien faites, les façades restaurées et l’intérieur des restos/bars/pousadas sont splendides : le mobilier, les tentures, les parquets extraordinaires, les mosaïques..

La population est donc contrainte de s’éloigner dans les favelas plus lointaines pour laisser la place à ces riches investisseurs et aux touristes.. Classique malheureusement !

Ainsi, dans la même rue se côtoient la splendide façade et la ruine absolue.

Mais même la ruine est magnifique, avec ses restes d’architectures et de couleurs.

C’est ce qui fait tout le charme de Salvador.

San Antonio est donc encore un quartier où il fait bon vivre, où l’atmosphère est familiale et douce, où les gens trainent tranquillement sur les places.

Par contre il est fortement déconseillé de s’écarter des lieux fréquentés, où se trouvent les commerces.

Par deux fois, des habitants nous ont sommé de ne pas nous aventurer dans des ruelles alors que nous nous apprêtions tranquillement à le faire, comme à Paris quoi !!

Et là on entend parler de « favellas dangereuses, » de règlements de compte à l’arme blanche ou à feu..

La police est toujours très présente dans la rue.

Du coup c’est assez frustrant et déstabilisant car on se sent confinés dans des « parcs à touristes » et il nous est impossible d’aller à la rencontre d’autre chose.

Salvador c’est aussi la musique dans la rue. Là ce sont surtout les groupes de percussionnistes que nous avons croisés et c’est toujours extraordinaire la musique dans la rue !

Nous avons découvert trop tard un des lieux stratégiques pour voir de la capoeira, le Fort de San Antonio, où l’on peut assister aux répétions des différentes écoles.

Arrivés après la fermeture on se promet d’y retourner lorsque nous referons escale ici après la découverte de la région.

Dans le centre, voici la très belle église San Francisco.

Très belle, et pas du tout chargée…

Un cm2 de ses murs recouverts d’or pourrait nourrir pendant un an toute la baie de Bahia.

Un peu subversive aussi, avec ses quelques saints noirs…

Mais qui n’a pas du tout peur du ridicule!

Bref, Salvador est pleine de paradoxes et mériterait certainement d’être appréhendée avec des locaux, des vrais qui pourraient nous guider dans les innombrables autres quartiers que ceux du centre.

Mais on s’est quand même sentis très bien dans notre quartier… Avec les joueurs de dominos!

 

 

 

 

 

 

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